Une petite note d'Histoire...

Le 11 novembre 1918, à 5 h 15, les Généraux allemands et alliés signaient l’armistice dans la clairière de Rethondes, en forêt de Compiègne. A 11 h 11 du matin, à la 11e heure du 11e jour du 11e mois de l’année 1918, le cessez-le-feu fut effectif et la France pouvait célébrer la victoire.

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Le 11 novembre 1918, à 5 h 15, les Généraux allemands et alliés signaient l’armistice dans la clairière de Rethondes, en forêt de Compiègne. A 11 h 11 du matin, à la 11e heure du 11e jour du 11e mois de l’année 1918, le cessez-le-feu fut effectif et la France pouvait célébrer la victoire.

 

Partout, les clairons retentirent et les cloches des églises se mirent à sonner. Cinq années de guerre totale prenaient fin de ce tragique 20e siècle qui fut sans doute un des siècles où furent commises et inscrites, à la fois les plus tragiques absurdités et les plus grandes espérances de nos civilisations.

Mais cette immense joie était mêlée d’un profond sentiment de deuil et de tristesse. Nul ne fut épargné : aucune famille, aucun village, aucune ville.

La Ville de Serris rendra un hommage appuyé les 19 et 20 mai prochains à ceux tombés au champ d’honneur entre 1914 et 1918 et qui ont sacrifié leurs « 20 ans » pour que nous soyons libres.

Avec la 1re guerre mondiale, la France et l’Europe ont basculé dans un autre monde dont l’héritage est encore vivace : 65 millions d’hommes mobilisés. Des destins brisés : 10 millions de morts, 21 millions de blessés, 4 millions de veuves, 8 millions d’orphelins. Le bilan pour la France est lourd avec plus d’1 400 000 morts et 800 000 blessés, amputés et gazés. Un Français sur cinq manquera à la signature de l’armistice. Voilà ce que fut le bilan de cette guerre abominable.

Commémorer la Grande Guerre, c’est fêter ce jour de 1918 où, enfin, ce conflit sanglant s’arrêtait, le jour où on voulait espérer que cette 1re Guerre Mondiale serait bel et bien la dernière, car ce jour-là, on ne pouvait savoir qu’elle ne faisait que s’interrompre et que l’horreur allait recommencer, en pire, deux décennies à peine plus tard.

Et pourtant, comme ils étaient heureux, ces mobilisés de l’année 1914 ! Heureux d’aller reprendre l’Alsace et la Lorraine et de venger leur pays de l’humiliation de 1870 tout en ignorant la peur. Un départ de soldats, c’est toujours moins tragique qu’un retour du front, même pour les chanceux apparemment indemnes.

Le 11 novembre 1918 restera donc malgré tout, un jour de joie ineffaçable pour beaucoup de nos concitoyens d’alors mais aussi une joie altérée en n’oubliant jamais que cette guerre fut aussi un drame pour l’Europe qui n’allait jamais s’en relever et que la seconde allait achever.

Pour la France un simple chiffre : 27 % des hommes entre 18 et 27 ans sont morts, soit 4 morts par minute durant cinq années. C’est dire si peu de familles françaises ont été épargnées.

Comme le disait Jean JAURES,

« maintenir la tradition, c’est garder la flamme, non les cendres ».

À Serris, nous devons travailler ensemble pour garder la flamme et pour que le « plus jamais ça » puisse avoir un sens partagé et approprié par tous.