Culture

Fabien OLICARD : Profession Mentaliste

Fabien OLICARD ouvrira la prochaine saison de la Ferme des Communes avec son spectacle Singularité, à l’issue de la résidence qu’il fera à Serris et avant sa tournée qui le conduira au Zénith de Paris. Rencontre avec cet artiste captivant, pédagogue, vif et drôle, qui aime transmettre sa passion avec humour.

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Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Je m’appelle Fabien OLICARD, je suis mentaliste, un étrange métier que j’exécute entre autres sur scène depuis 2011 avec des spectacles pour bluffer les gens et les faire marrer.

Qu’est-ce que le mentalisme ?

Il n’y a pas de définition à ce mot-là dans le monde, c’est pour ça que l’on me pose toujours cette question. J’y réponds dans mon spectacle pendant deux heures, avec ma propre définition du mentalisme, à savoir un mélange de psychologie, d’influence, d’illusionnisme et de mémoire pour divertir les gens en les bluffant, en les faisant rire… mais aussi pour les amener à s’autobluffer. Je leur apporte des techniques qu’ils appliquent eux-mêmes durant le spectacle et, à un moment donné, ils se disent « mais moi aussi je sais faire ! ». Et oui, nous avons tous le même cerveau et on peut réaliser des trucs de ouf avec.

À l’issue des deux heures de mon spectacle, les spectateurs sauront ce qu’est le mentalisme, ils seront eux aussi mentalistes et en plus, ils auront rigolé.
Trois bons arguments pour venir à la Ferme des Communes le 21 septembre .

Qu’est qui vous a conduit au mentalisme ?

À aucun instant de ma vie d’enfant je me suis dit : « je vais faire ça », tout comme je pense, qu’aucun enfant ne se dit à un certain moment, je vais aimer le football, le dessin, le jardinage… Je ne sais pas pourquoi, quand j’étais petit, j’adorais les sciences cognitives et l’illusionnisme. C’est ce qui m’a amené en fait à me produire sur scène, d’abord par le biais des formations et de conférences et après, via des spectacles. Je crois que quand on est enfant, on a tout un panel de choix devant nous, et puis des fois, ça résonne. Moi, ça m’a littéralement passionné, et cela ne m’a jamais lâché.

À quel moment avez-vous décidé de vous produire en spectacle ?

Autant je n’ai pas choisi d’être captivé par le mentalisme, autant je me suis décidé à monter sur scène. Au tout début de ma vie professionnelle, je me suis demandé ce que j’allais faire. Comme j’avais déjà acquis des compétences dans ce domaine ainsi qu’un certain savoir et un savoir-faire, j’ai commencé à donner des conférences, des formations, sur la mémoire, le langage non verbal, des choses comme ça, plutôt d’abord à l’étranger. Et puis je me suis rendu compte que plus le temps passait, plus je faisais rire les gens dans mes conférences et que j’adorais ça. À un moment donné, lorsque je travaillais en Ukraine, j’ai rencontré une personne qui connaissait quelqu’un qui ouvrait un théâtre à Paris, « Les 3 bornes ». Comme je devais revenir en France, je me suis dit que j’allais tenter de me produire en spectacle. J’ai été programmé dans ce théâtre pour essayer et ça m’a beaucoup plu. C’était ça que je voulais faire de ma vie : monter sur scène, divertir les gens tout en en profitant pour leur transmettre des choses.

Ça a marché dès le début ?

Oui, et c’était presque un problème car comme au départ, c’était pour rire, je n’avais ni texte ni mise en scène. N’étant pas comédien de formation, je n’avais pas ces notions de comédie. Le public répondait présent car en 2010, il n’y avait pas de représentation de ce type, c’était assez nouveau. Les spectateurs affluaient mais moi, j’improvisais. Quelques jours après, je suis donc allé assister au spectacle de l’humoriste Arnaud Cosson. Cela n’avait rien à voir avec le mentalisme mais là, je me suis pris une claque. Je me suis dit « Ah d’accord, c’est ça une mise en scène, c’est ça un spectacle construit ! ». À ce moment précis, j’ai décidé de travailler d’arrache-pied pendant six mois sur le texte, la mise en scène et les cours de comédie pour pouvoir être à niveau et montrer quelque chose de plus présentable et de plus qualitatif au public.

Vous serez bientôt à Serris en résidence ; vous connaissiez la ville ?

Honnêtement, non. Initialement, je cherchais un lieu de résidence pour construire la deuxième version de mon spectacle, qui, comme tout spectacle vivant, évolue dans le temps. Il va maintenant y avoir des écrans géants, un plan de feu inédit, de nouvelles lumières, plein de choses différentes… J’en ai parlé à mon tourneur, Joseph arragone qui connaît la ville et qui s’occupe aussi du Festival International d’Humour de Serris. Il m’a présenté la Ferme des Communes où je pourrai répéter et jouer, ainsi que la ville qu’il trouvait très agréable. Lors d’une résidence, c’est en effet important de travailler dans un chouette environnement. Je suis allé voir sur place et j’ai trouvé ça super. C’est comme ça que je me suis retrouvé à Serris.

Un dernier mot ?

J’ai vraiment hâte d’être à Serris. C’est rigolo de se dire que ce spectacle va aller de plus en plus loin. Il est prévu une grosse tournée qui va s’achever au Zéntih de Paris en 2020. Les Serrissiens pourront se dire que la version qui sera présentée dans cette salle mythique a été construite dans leur commune.

 

 

FABIEN OLICARD - SINGULARITÉ

Samedi 21 septembre, 21 h 00,

Ferme des Communes

Tarif : 29 €/23 €

Tout public

Billetterie : www.fermedescommunes.fr